L'atelier d'ecriture
l'atelier d'improvisation poetique orale
l'escota
L'eau épouse toutes les formes parce qu'elle s'épouse elle-même.
L'escota (prononcer "escoute") est une sorte de "poème-concert" où le texte est entièrement improvisé, parfois en solo, parfois en duo ou en choeur, et qui comporte également un aspect de musique instrumental plus ou moins important, principalement des tambours-sur-cadre munis ou non de cymbalettes (aduf, pandeiro...)
L'avenir écoute tous les mondes, parce qu'il s'écoute lui-même.
Cette forme d'improvisation libre qui existe dans diverses parties du monde (certaines formes de sama ou de shâ'ir majnûn, "oracles" des Caraïbes et du Brésil, "Inspirés" des Cévennes au XVIème siècle...) constitue moins un spectacle qu'un contexte où le(s) poète(s) font surgir le monde imaginaire de l'invisible, l'inconnu ou l'avenir. L'assistance les soutient par ses battements de mains, ses appels et répons, créant l'échauffement réciproque et suscitant le brouillard émotionnel, l'excitation indispensables au déroulement de l'escota.
Garder une oreille sur l'inconnu, jusqu'à ce que la sortie mène à l'intérieur.
Car le sens de l'improvisation poétique orale se situe d'abord dans sa pratique : perturber les représentations, rompre l'équilibre mort des contraires s'annulant l'un l'autre afin de reprendre pouvoir sur son langage, sur ses mythes, et transformer notre rapport au monde. Et la musique intervient principalement afin d'agir sur le climat, dilater contracter calmer les mouvements du poème.
Nous échouons pour effacer l'interdiction de tomber. Nous raccourcissons la chute, rassemblons sa déformation, la mettons debout. Du parti de l'improvisation, la chute a le pas sûr.
D'ailleurs, en occitan, escota signifie autant "l'audition, l'écoute" que l'état dans lequel tombe le poète pour improviser : on dit "entrer en escota", "être saisi par l'escota", "entendre l'escota".
Interrompre les esprits, déborder le mensonge, plonger la bouche dans le corps du vent.
L'escota (prononcer "escoute") est une sorte de "poème-concert" où le texte est entièrement improvisé, parfois en solo, parfois en duo ou en choeur, et qui comporte également un aspect de musique instrumental plus ou moins important, principalement des tambours-sur-cadre munis ou non de cymbalettes (aduf, pandeiro...)
L'avenir écoute tous les mondes, parce qu'il s'écoute lui-même.
Cette forme d'improvisation libre qui existe dans diverses parties du monde (certaines formes de sama ou de shâ'ir majnûn, "oracles" des Caraïbes et du Brésil, "Inspirés" des Cévennes au XVIème siècle...) constitue moins un spectacle qu'un contexte où le(s) poète(s) font surgir le monde imaginaire de l'invisible, l'inconnu ou l'avenir. L'assistance les soutient par ses battements de mains, ses appels et répons, créant l'échauffement réciproque et suscitant le brouillard émotionnel, l'excitation indispensables au déroulement de l'escota.
Garder une oreille sur l'inconnu, jusqu'à ce que la sortie mène à l'intérieur.
Car le sens de l'improvisation poétique orale se situe d'abord dans sa pratique : perturber les représentations, rompre l'équilibre mort des contraires s'annulant l'un l'autre afin de reprendre pouvoir sur son langage, sur ses mythes, et transformer notre rapport au monde. Et la musique intervient principalement afin d'agir sur le climat, dilater contracter calmer les mouvements du poème.
Nous échouons pour effacer l'interdiction de tomber. Nous raccourcissons la chute, rassemblons sa déformation, la mettons debout. Du parti de l'improvisation, la chute a le pas sûr.
D'ailleurs, en occitan, escota signifie autant "l'audition, l'écoute" que l'état dans lequel tombe le poète pour improviser : on dit "entrer en escota", "être saisi par l'escota", "entendre l'escota".
Interrompre les esprits, déborder le mensonge, plonger la bouche dans le corps du vent.